Les Maisons de Crolles et AMA Diem sont à l’honneur

Les Maisons de Crolles et AMA Diem sont à l’honneur dans le journal de Crolles de ce mois de mai 2021 : 3 pages pour faire le point sur le projet depuis l’ouverture des Maisons il y a 5 ans: et oui 5 ans déjà !

http://www.ville-crolles.fr/doc/publication/magazine/crolles-magazine.pdf

« Nous sommes heureux car nous avons fait ce que nous avions dit, et cela fonctionne, résume Blandine Prevost. Aujourd’hui, nous attendons avec impatience les résultats de la 2e grande enquête scientifique, prévus pour la fin de l’année. Ils apporteront une caution médicale. Peut-être que cela permettra que d’autres Maisons voient le jour en France ? »

Rencontres avec Blandine et Xavier Prévost, Mina Blanchard administrateurs à AMA Diem, Madame Hervé la directrice des Maisons de Crolles, des paroles de bénévoles, des paroles de familles : une manière de mieux s’immerger dans l’atmosphère des Maisons de Crolles !

Définition de la maltraitance des personnes vulnérables

La commission de lutte contre la maltraitance et promotion de la bientraitance en lien avec la Haute Autorité de Santé a invité AMA Diem à participer à une conférence de consensus visant à faire émerger une définition de la maltraitance des personnes vulnérables, première étape du travail de la commission.
C’est la première fois qu’une telle tentative pour trouver une définition commune à tous, qu’il soit question d’adultes en situation en handicap, de personnes âgées ou d’enfants est faite en France.
Nous entendons malheureusement souvent parler de maltraitance que ce soit en milieu institutionnel ou au sein des familles mais au fond, sait-on vraiment de quoi il s’agit ?
Qu’est-ce qui caractérise qu’un acte est une maltraitance ? Cette question à l’air simple de prime abord mais en réalité elle est bien plus difficile à appréhender que ce que l’on imagine, c’est pourquoi il a fallu de longs mois de travail à ce groupe pour se mettre d’accord et proposer un texte qui n’exclut aucune situation, mais n’enferme pas non plus dans une définition trop rigide qui empêcherait toute créativité.
Par exemple, une personne qui crie est-elle maltraitée ? En apparence peut-être mais si la laisser crier était au contraire répondre à son besoin de s’exprimer, de se défouler alors qu’elle n’a plus les mots… Vaut-il mieux la laisser crier au risque de déranger, ou tout faire pour qu’elle se taise ?
AMA Diem a été invité à prendre part à cette réflexion pour y intégrer le point de vue des personnes malades et c’est à ce titre que Blandine Prévost a été sollicitée pour ce travail. Nous saluons le soin de la commission de donner la parole le plus largement possible aux acteurs concernés et ne pouvons que soutenir cette volonté.
Bien entendu à AMA Diem nous préférons parler de bientraitance et accompagner les familles et les professionnels pour leur donner le soutien, les connaissances et les outils pour leur permettre de rester bientraitants.
Bien convaincus que les personnes malades n’ont pas seulement le droit de ne pas être maltraitées mais également celui d’être bien traitées et au respect de leurs droits fondamentaux comme toute personne.

Le dossier d’appui et les annexes de la Démarche nationale de consensus pour un vocabulaire partagé de la maltraitance des personnes en situation de vulnérabilité « Maltraitances des mineurs et des majeurs – Définition partagée et repères opérationnels » vient juste de sortir en mars 2021.

Vous prendez bien un café zoom?

A AMA Diem, nous aimons partager, des moments de Vivre ensemble pour ensemble Vivre avec et malgré la maladie.

Mais voilà plusieurs mois que nous sommes privés de ces temps d’échanges:
plus de visites au musée de Grenoble,
plus de sorties dans les espaces naturels sensibles de l’Isère,
plus de goûters, même plus de galette des rois ou de chandeleur…
Précaution oblige en ces temps de pandémie, ces joyeux rassemblements nous sont interdits.

Alors pour continuer à partager, nous avons pris l’habitude de nous rencontrer « virtuellement ».

Comme la communauté AMA Diem est formidable, l’interface est vite oubliée pour laisser libre cours à de joyeux échanges, riches et pleins de sens.

Peut-être même que derrière nos écrans certains freins à la parole tombent !
Pour ma part, je trouve qu’il y a une vraie profondeur dans ce que chacun apporte.

C’est un réel plaisir de vous retrouver à chaque fois, de partager un moment de vie, d’apprendre à vous connaitre.

Merci à tous et chacun car c’est vous qui faites d’AMA Diem ce qu’elle est :
Une oasis pour se ressourcer face à l’adversité de la maladie.

L’accompagnement des familles

Les familles sont toujours plus nombreuses à solliciter l’association.
Elles traversent la crise sanitaire courageusement mais souffrent d’un isolement grandissant qui complique chaque démarche, et rend les projections difficiles.
Nous les soutenons grâce à des liens très réguliers.
Ces contacts permettent d’identifier des besoins au détour d’une conversation, et de travailler avec le réseau de professionnels pour mettre en place les ressources adaptées.
Ils sont aussi parfois l’occasion de lever des freins pour oser faire des projets souriants.

Les rencontres conviviales qui réunissent les personnes touchées et leurs proches ont pu reprendre cet été mais sont à nouveau stoppées.
Malgré tout, nous préparons activement les prochaines rencontres pour lancer les invitations sans délai dès qu’elles seront possibles.
Les familles nous aident dans cette phase de réflexion et d’anticipation : cette projection est essentielle pour elles, qui sont impatientes de se retrouver ! Une visite guidée du Château de Bon Repos sera sans doute notre prochaine sortie.

Un grand Merci à la famille qui a lancé cette idée et participé à sa préparation avec L’association de sauvegarde et d’animation du Château de Bon Repos.

Les bénévoles aux Maisons de Crolles

Les bénévoles poursuivent leurs actions aux maisons en cette période de crise sanitaire.
Dans le respect strict du protocole des gestes barrières, ils partagent des balades, des sorties en tandem, des moments de musique, chant, lecture ou papotage, pour le plus grand plaisir de tous.

Merci à tous ! Vous êtes précieux dans le quotidien des habitants.
Formés et accompagnés par l’association, leur présence aux maisons s’inscrit harmonieusement dans l’organisation des équipes d’intervenants.

Et si l’aventure humaine vous tente, bienvenue !

Le puzzle

À partir de son expérience intime de la maladie, Blandine Prévost explique la différence entre «reconnaître un visage» et «reconnaître une personne». Elle confie : «Je connais cette personne, son caractère, et je sais ce qu’elle représente pour moi. Puis, je prends conscience qu’il manque une pièce du puzzle… Il manque le visage. La seule pièce manquante qui balaie toutes les autres, la seule que l’on voit.».

L’approche Carpe Diem mise sur cette capacité à conserver les liens, à miser sur les informations qui permettent de retrouver la personne, au-delà de la capacité à reconnaître son visage ou à l’identifier par son nom.
«La prochaine fois que vous regardez quelqu’un, pensez à ce puzzle», dit Blandine Prévost.

Les médicaments

La distribution des médicaments se fait souvent d’une manière à ce que tout le monde puisse voir et savoir les prescriptions des uns et des autres.

L’approche Carpe Diem rappelle le droit à la confidentialité et au respect. Par ailleurs, la médicalisation des lieux de vie donne parfois la priorité aux soins physiques au détriment des autres besoins psychosociaux et affectifs. Progressivement et inconsciemment, la personne transformera son besoin relationnel et affectif, en problème de santé physique. La prise des médicaments deviendra le moment privilégié d’attention, d’affection et de relation.
Nicole Poirier nous en parle dans cette nouvelle vidéo.

Ils veulent partir: les causes

Que faire avec les personnes qui veulent partir?
D’abord éviter de généraliser et de chercher un «truc qui marche» en espérant faire disparaître le problème. Ensuite, chercher à comprendre la personne et ce qui provoque ce besoin de partir.

Du jour au lendemain, elle se retrouve dans un milieu qu’elle ne connait pas et elle doit s’adapter à une organisation parfois rigide qui ne permet pas de créer des liens de confiance. Alors pourquoi voudrait-elle rester?

Une piste : donner envie de rester plutôt que chercher à contrôler les «fugues». Ce changement de paradigme oblige toute l’organisation à réfléchir sur son fonctionnement et sur la formation de son personnel, sur la place des familles et des proches. Le trouble n’est pas toujours où on le cherche.

Pourrait-on imaginer des lieux ouverts, en continuité avec la vie à domicile? Pourquoi une réponse aussi simple, logique et évidente est-elle si difficile à mettre en œuvre?

La conscience des personnes malades

La conscience des personnes malades

Si la personne ne retrouve plus ses mots pour exprimer sa pensée, ses désirs, ses émotions, est-ce que cela nous autorise à conclure qu’elle n’a plus la conscience de ce qui l’entoure?

Dans cette vidéo, Blandine Prévost propose aux familles et aux professionnels de ne jamais baisser les bras : « Quand on perd la possibilité de se parler, on a parfois l’impression que l’autre n’est plus là. Ne vous trompez pas. En fait, on est toujours là…et c’est difficile d’être encore là. ».

L’approche Carpe Diem refuse de faire disparaître la personne derrière les symptômes de sa maladie, et par conséquent, de la priver de ses droits fondamentaux dont celui d’être considérée comme une personne à part entière.