Définition de la maltraitance des personnes vulnérables

La commission de lutte contre la maltraitance et promotion de la bientraitance en lien avec la Haute Autorité de Santé a invité AMA Diem à participer à une conférence de consensus visant à faire émerger une définition de la maltraitance des personnes vulnérables, première étape du travail de la commission.
C’est la première fois qu’une telle tentative pour trouver une définition commune à tous, qu’il soit question d’adultes en situation en handicap, de personnes âgées ou d’enfants est faite en France.
Nous entendons malheureusement souvent parler de maltraitance que ce soit en milieu institutionnel ou au sein des familles mais au fond, sait-on vraiment de quoi il s’agit ?
Qu’est-ce qui caractérise qu’un acte est une maltraitance ? Cette question à l’air simple de prime abord mais en réalité elle est bien plus difficile à appréhender que ce que l’on imagine, c’est pourquoi il a fallu de longs mois de travail à ce groupe pour se mettre d’accord et proposer un texte qui n’exclut aucune situation, mais n’enferme pas non plus dans une définition trop rigide qui empêcherait toute créativité.
Par exemple, une personne qui crie est-elle maltraitée ? En apparence peut-être mais si la laisser crier était au contraire répondre à son besoin de s’exprimer, de se défouler alors qu’elle n’a plus les mots… Vaut-il mieux la laisser crier au risque de déranger, ou tout faire pour qu’elle se taise ?
AMA Diem a été invité à prendre part à cette réflexion pour y intégrer le point de vue des personnes malades et c’est à ce titre que Blandine Prévost a été sollicitée pour ce travail. Nous saluons le soin de la commission de donner la parole le plus largement possible aux acteurs concernés et ne pouvons que soutenir cette volonté.
Bien entendu à AMA Diem nous préférons parler de bientraitance et accompagner les familles et les professionnels pour leur donner le soutien, les connaissances et les outils pour leur permettre de rester bientraitants.
Bien convaincus que les personnes malades n’ont pas seulement le droit de ne pas être maltraitées mais également celui d’être bien traitées et au respect de leurs droits fondamentaux comme toute personne.

Le dossier d’appui et les annexes de la Démarche nationale de consensus pour un vocabulaire partagé de la maltraitance des personnes en situation de vulnérabilité « Maltraitances des mineurs et des majeurs – Définition partagée et repères opérationnels » vient juste de sortir en mars 2021.